Semi WANKSTAZ with GEEK Tactics

Deux tendances modeuses facilement décelables dans les endroits groovy de Berlin :

Le port du k-way aux coloris criards (on dit « neon » pour dire fluo ici), la housse synthétique se porte large ; au mieux : elle est marquée de traits, de répartitions obliques ou d’imprimés graffités, quelquefois légèrement floutés, se dissipant dans la franche surface luisante. Le vêtement est rembourable, transformable en petit boudin. Porter plusieurs boudins à l’entour de sa taille est tip top. En club, c’est épatant de style.

L’autre tendance est la décoloration des sourcils ; soit rendus peu visibles, soit teints neon .On m' a rapporté avoir rencontré quelqu’un avec des sourcils orange fluo.

les coktail bars et leurs petites lumières tamisées

Le travail principal de l’artiste mis en place au guggenheim – le plus impressionnant, le plus spectaculaire, ou celui exhibant la plus haute technicité - s’intitule Head On : il présente 99 loups assemblés en une horde ; la troupe d’animaux forme une file s’élevant au fur et a mesure de l’avancée dans la salle d’exposition. Au bout, les loups se crashent contre une paroi de verre faisant office de vitrine ; le spectateur peu contempler l’installation par derrière.
ça se voit : Caio Guo Qiang n’est pas taxidermiste ; ses animaux sont en plastique : ça se voit bien aussi ; leur poil est synthétique , leurs expressions carnassières sont mal réalisées. Et les ficelles en gros fil de pêche sont trop voyantes.
En plus de sa reversibilité, voire de sa schizophrénie positionnée, l’analyse politique et historique de Head On est littérale, le dispositif est physiquement évident; les ficelles sont discernables à tout premier abord . Le spectateur se trouve surmené, comme pris au piège, sur une trajectoire forcément décidée et déterminé par l’artiste en amont. Il est pénible de se frayer un chemin là dedans.

Voilà, je suis déçu. Cette après midi, j'ai préféré passer du temps devant l’ancien Volkspalast en cours de décomposition. et à la compétition de chiens aux plus beaux poils à alexander platz.

Pour son diplôme de fin d’études, Clarisse Doussot a photographié des chipsters en série.
Après sa réussite, elle a décidé de traîner chez carrefour, d’y démarcher. Elle y a finalement trouvé un emploi : produire des images centrées sur des clients d'hypermarchés, capturer leurs errances physiques au milieu des immenses étagères de produits.
La série photographique s’appelle En attendant ; elle montre la rigidité du corps humain au sein de l’overmarché ; la pose physique devenue statique, influencée par la multiplication recouvrante et enivrante d'objets de consommation.
Les photographies laissent aussi supposer la béatitude du consommateur face aux produits , la bêbête attitude engendrée par un large étalage Fleury Michon ; elle me renvoie à ma propre tourmente de tout a l’heure chez kaufland à savoir : milchwurst oder hertafiness ?

N’empêche que ce qui se trouve autour des figures humaines subsiste : l’espace apparaît avec grandiloquence, magnifié ; il est rendu étrange.

Clarisse Doussot concourt au Prix du Public 2006 du Jeu de Paume.Votez pour elle, ce serait sympa qu’elle réussisse. Au lieu de traîner au auchan.

A propos de Ghostface, il vient de se livrer à une performance assez cool au club Escape d'Amsterdam dans le cadre de la première soirée dehop 2006. Le concept des soirées : un beatmaker local (en l'occurence Kubus) est sur scène avec un MC américain (en l'occurence Ghost). Ensemble, ils animent la soirée tout en créant from scratch un morceau inédit, pendant que des graffeurs construisent une fresque, le tout devant le public. Le morceau, qui va sortir en vinyl, est déjà écoutable sur le site (qui est mal foutu, j'ai mis une heure à trouver comment le jouer) : c'est une instru genre 8-bit bricolée avec Ghostface et le Theodore crew qui freestylent par dessus.

Lors de son défilé printemps/été 2007, Hussein Chalayan a étonné la galerie avec ses vêtements métamorphes et RFIDsés. Ces vêtements se transforment pour incarner, à ce qu'il parait, différentes époques. Jusqu'au dernier, le vêtement qui se dévêt tout seul. (Ca commence au bout de 30 secondes dans la vidéo).

Je cite Libération : "Un clip mettant en scène une caricature d'Adolf Hitler, et destiné uniquement aux téléphones portables et à l'Internet, suscite une nouvelle polémique en Allemagne sur la représentation du führer. L'auteur du clip, le dessinateur allemand Walter Moers, est un récidiviste. En 1998, il avait déjà publié une bande dessinée, Adolf, Äch bin wieder da («Adolf, che suis de retour»), dans laquelle un personnage satirique répondant au nom de Föhrer (jeu de mots sur le nom allemand de führer) se morfond dans son bunker. Cette fois, on peut avoir «le porc nazi» en sonnerie et voir sur l'écran du téléphone le petit Föhrer assis sur les toilettes ou dans une baignoire au milieu de canards chantant «Adolf, vieux porc nazi, tu dois enfin capituler» . Le clip a déjà été vendu à des milliers d'exemplaires, et le fichier Internet fait partie du top cinq. "

n ' importe où tu iras, cette vieille battante blonde te fixera

CATASTROPHIC

A berlin, dans le quartier de Mitte, il y a " trop de jeunes femmes qui promènent leurs bébés, ne travaillent pas, sont mariées et adorent berlin" ( Monica Bonvicini)