Sunday, April 30, 2006
"so rich, so pretty: the best piece of ass in this whole damn city"
faits l'un pour l'autre : links + voitures
je me retrouve à auchan, aux halles, dans les transports en commun, dans les cabinets : toujours avec le même son dans la tête.
ce que je viens d'énoncer est une connerie pour poser en parallèles deux morceaux de musique.
évidemment, un i-pod en mode shuffle est bien programmé ; même s'il est libre au sens où il play sa list à sa guise , l'i-pod n'est pas libre de partir en couilles : il n'est pas en mesure de buter, de ressasser, de répéter.
je le répète : un i-pod, c'est bien foutu ; j'ai tapé un mytho afin de jouxter deux titres.
( je viens souvent à mythoner, mais surtout à assembler des éléments, à les joindre, les coller résonants ; les uns à côté, en dessous , au dessus des autres)
là je jouxte et j'aditionne :
chômage, voiture, nuit blanche de la caution
+
so rich, so pretty de mickey avalon
= j'estime:
chic-real-naze alchimie.
chic parce que le débit de paroles de mickey avalon transpire la puanteur, le pincement , la pitrerie. c'est neutre et indifférent : c'est chic comme attitude. il décrit les gros bijoux, les fringues griffées d'une riche salope cocainée: versace, hermes, barneys. so chic. en plus, cette meuf "rolls the benz".
hormis la grosse-grosse voix de hi-tekk, ce qui est de l'ordre du chic dans le morceau de la caution : c'est de poser bêtement un "voiture" chanté par une douce voix féminine résonante; sans avoir peur du ridicule qui tue. c'est audacieux ; ça passe très bien . et l' impression d'un voyage en A6 dorée la plus high-tech vient immédiatement à l'auditeur : c'est chic comme tout ; ça mériterait de se répéter inlassablement.
real parce que les morceaux sont inspirés du quotidien. les problématiques émises sont triviales et universelles : sexe, travail, argent. so real.
la caution, c'est la puissance pauvre du neuf-trois, les jumeaux interrogent la sphère sociale dans sa précarité la plus commune ; mickey avalon est représentatif de l'opulence blasée , californiaisement climatisée : le rappeur choisit de parler des filles qui prennent les garçons pour des toys ( ça n'arrive pas que dans "sex and the city" hein). le mix des deux est si complet, si harmonieux, si englobesque. so real quoi.
naze parce que le mood des deux morceaux est over-déprimant. le fameux "voiture" superbement lancé est dangereusement réversible ; le mot s'associe à des idées telles : pompe à essence-argent, frais de réparation-argent ,grammes dans le sang . c'est pas cool : c'est naze.
aussi, les voix des hommes sont robotiques, plaintives gueulantes quelquefois ; les femmes sont éceurantes de suaverie avec leurs mélodies justes. l'énergie est usée, passée; c'est celle d'un dancefloor de fin de soirée : le défonce sur sa fin, la fatigue en devenir, l'alcool en digestion font parvenir des sons courts, forts, lancinants qui repartent aussi vite et reviennent souvent.
ça finit pas bien ; l'alchimie est pas géniale en fait.
mieux vaut prendre le bus, partir se coucher :
"à ma montre, il est six heures pile. mais le soleil se lève. entre nous, je rentre vite, j'ai sommeil, je vais direct au lit. quelle ivresse me laisse.
demain, j'ai un entretien mais je n'irai pas. je reste fidèle à l'agence mais je n'y vais pas (...)
je pratique le sport quand arrive le bus. mauvaise hygiène, mon rythme cardiaque s'emballe expulse une à une mes cigarettes et ma nicotine aux hémisphères de mon épiderme. mon manque d'exercice est flagrant.
animé par la flemme, la fainéantise excessive, je ne fais rien de grand."
( la caution , chômage voiture nuit blanche, peines de maures)
Saturday, April 29, 2006
Marijuana, cocaïne et héroïne bientôt dépénalisées au Mexique
MEXICO - Les sénateurs mexicains ont voté jeudi soir un texte autorisant la possession de petites quantités de marijuana, de cocaïne et même d'héroïne.
samedi 29 avril 2006 (Reuters - 09:39)
Cette réforme, qui sera prochainement signée par le président Vicente Fox, doit permettre à la police de concentrer ses efforts sur la lutte contre les grands trafiquants de drogue, a précisé le gouvernement.
Selon la nouvelle loi, la police ne pourra plus sanctionner les personnes arrêtées en possession de moins de cinq grammes de marijuana, de cinq grammes d'opium, d'un demi-gramme de cocaïne ou de moins de 25 milligrammes d'héroïne.
En revanche, les personnes arrêtées en possession d'une plus grande quantité de drogue seront considérés comme des dealers. La nouvelle loi aggrave les peines dont ils seront passibles.
La loi mexicaine laissait jusqu'alors au juge toute latitude de choix quant à l'inculpation éventuelle des personnes arrêtées en possession de faibles quantités de drogue.
Les autorités américaines ont affirmé qu'elles n'étaient pas au courant du projet de réforme mexicain.
"Les lois dépénalisant les drogues dangereuses ne sont pas d'un grand secours", a dit Judith Bryan, porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis au Mexique. "Nous ne pensons pas que c'est la bonne façon d'agir".
Elle a précisé que les experts américains n'avaient pas fini d'examiner cette réforme.
" I had surgery to look like a ken doll", uk closer (18-24 march 2006)
saturday domestic fever
( how to optmize your) SATURDAY
généralement, et surtout pour ceux qui glandent rien de leur life : la journée de samedi est aussi punchy et excitante que ce titre:
saturday, yo la tengo ( and then nothing turned itself inside out)
pour transformer l' ennuyeuse journée , la rendre aussi musicale que "hit machine", autant sexy que "fan de", people tel "tout le monde en parle":
imaginons, tranformons, étendons.
allons donc:
rihanna et sean paul pourraient reprendre le morceau de yo la tengo . la pauvre boite à rythmes serait remplacée par des beats rapides et saccadés, propices à la déhancherie excessive voire psychotique ; les pauvres claviers dissonants deviendraient des synthétiseurs élogieux, superbement mélodiques.
out les pauvres voix graves et plaintives, rihanna reprendrait les lyrics et chanterait à sa manière : sweety but not so sainte-nitouche, dégoulinante de chafouinerie. Sean paul pousserait la chansonnette : il émettrait des yellings de (petite) bête de savane en chaleur.
le clip confondrait différentes esthétiques de papier-glacé , à la fois :" numero international", "muteen", "maximal" et " men's health".
La chorégraphie de rihanna : on-ne-peut-plus impossible, c'est à dire super-informatisée ; celle de sean paul : on-ne-peut-plus naturelle , il secouerait son pied tel un pied; mooverait ses bras de bas en haut comme s'il portait une haltère aussi lourde qu'un (gros) pack de yogourts zero-pourcent.
une balante boule du samedi soir serait l'élément principal du décor de la vidéo ; flashy selon le tournoiement des facettes sous les éclairages violet-sombres et vert-stridents. la sphere volumique subirait des à-coups de morphings, elle s'étendrait variablement, plaquerait l'illusion d'une légère élasticité. rih' et sean s'en enticheraient : en même temps qu'elle se frotterait à toutes les arêtes de l'écran de télévision; la chanteuse, entièrement habillée stefano pilati s'accaparerait l'objet disco proéminent. sean utiliserait la balle géante comme un instrument tendant à la musculation ; même si le matériau utilisé serait du polystirène expansé.
Friday, April 28, 2006
Happy Slapping
Le happy slapping débarque en France. Pour ceux qui n'en ont pas entendu parler il s'agit d'épigones do-it-yourself de Jackass avec les méthodes d'Action Directe : on tabasse un inconnu en filmant l'action sur son portable...
Ce n'est pas un effet d'avoir grandi devant la télé que de pratiquer la violence ; ce qui est caractéristique des ados qui happy slappent par rapport à leurs aînés c'est que, quand ils reproduisent comme tout le monde le schéma narratif qu'ils ont appris à la télé (on chope un type dans une ruelle, on le roue de coups par plaisir esthétique), ils ont l'honnêteté intellectuelle de soumettre explicitement leur acte au pouvoir médiatique duquel il découle en en faisant une oeuvre d'art, mise en scène, mise en images et mise en abyme dès le moment de violence lui-même.
Par rapport au mouvements anti-CCTV, qui prônent le retrait des caméras et la fuite hors des dispositifs de surveillance, la réponse de bandes d'adolescents "décérebrés" (c'est-à-dire acculturés au monde des médias) est bien entendu beaucoup plus subversive, puisqu'elle vise à annuler le pouvoir coercitif de la surveillance en réunissant l'espace public, celui de l'image filmée, avec ce qu'il exclut constitutivement de son nomos, son espace : la violence. En affichant la violence comme le but de l'image et non comme ce qu'elle combat, les happy slappers affirment leur fidélité à la nouvelle image - celle que chacun peut produire à outrance - et excèdent, outrepassent les limites de la publicité, réalisant l'émancipation des dispositifs médiatiques des structures centralisées dont l'Etat n'est qu'un exemple. L'image n'est même plus le trophée de l'action, ni sa reproduction, elle est elle-même l'action performative et ne s'évalue plus que selon des critères de l'imagination, des critères rhétoriques : la puissance d'évocation, sa justesse avec les images "dans l'air du temps", son classement selon l'indice de recherche de Google. Les répercussions qui s'ensuivent dans ces structures centralisées archaïques (la sécurité, l'espace public, l'Etat) ne sont pour les happy slappers qu'une coïncidence sans réelle incidence sur leur préoccupation : l'image.
force the hands of chance
(yeah, premier post pour ouam :je tiens à remercier tous mes camarades des yvelines + jtm ma tit' kissy kiss carola-rouge jtador fucky family waleed ilan etc...)
funky-chic-sucidaire,
special ded' to mesnilsaliere ( mais pas chanson française hein):
psychic tv, ov power (radio promo remix)
kiss kiss thanks
Socialists : Give apes human rights
Spain Herald
The Spanish Socialist Party will introduce a bill in the Congress of Deputies calling for "the immediate inclusion of (simians) in the category of persons, and that they be given the moral and legal protection that currently are only enjoyed by human beings." The PSOE's justification is that humans share 98.4% of our genes with chimpanzees, 97.7% with gorillas, and 96.4% with orangutans.
Crack Music
L'amérique vue par Kanye West : les rappeurs sortent de leur business school couverts de louis vuitton et composent des opéras-bouffe grandiloquents sur le crack en compagnie d'ex-strippeurs males péroxydés (je parle de the game !). Le résultat c'est beaucoup de grande pompe, de grands airs, pour répéter ce que disent à peu près tous les rappeurs depuis les années 90 (qu'ils vendent du crack) ; et un morceau plutôt réussi, surtout la montée dramatique à la fin.
08-kanye_west-crack_music_(feat_the_game).mp3
The nerd who saw too much
A computer geek faces 70 years in jail for hacking into the top levels of US defence. He tells Jon Ronson how, hooked and stoned, he landed himself in such hot water.
In 1983, when Gary McKinnon was 17, he went to see the movie WarGames. In the film, a geeky computer whiz-kid hacks into a secret Pentagon network and, inadvertently, almost instigates World War III. Sitting in the cinema, the teenage McKinnon wondered if he, too, could be a hacker. "Really," I say to him now, " WarGames should have put you off hacking for life."
"Well," he replies, "I didn't mean it to actually come true."
Last month he attended extradition proceedings at Bow Street Magistrates Court in London. He had, the US prosecutors said, perpetrated the "biggest military computer hack of all time". He "caused damage and impaired the integrity of information. The US military district of Washington became inoperable and the cost of repairing the shutdown was $US700,000 [$932,500]." These hacking attacks occurred immediately after September 11, 2001, they said.
"I'm having all these visions of … " McKinnon puts on a redneck prisoner voice, "'What you doing attacking our country, boy? Pick up that soap.' Yeah, it is absolutely f---ing terrifying."
The sentence the US Justice Department is seeking - should McKinnon be extradited - is up to 70 years. What McKinnon was hunting for, as he snooped around NASA, and the Pentagon's network, was evidence of a UFO cover-up.
He did a few trial runs, hacking into Oxford University's network, for example, and he found the whole business "incredibly exciting. And then it got more exciting when I started going to places where I really shouldn't be."
"Like where?" I ask.
"The US Space Command," he says.
"I found a list of officers' names," he says, "under the heading 'Non-Terrestrial Officers' …. It doesn't mean little green men. What I think it means is not Earth-based. I found a list of 'fleet-to-fleet transfers', and a list of ship names. I looked them up. They weren't US Navy ships. What I saw made me believe they have some kind of spaceship, off-planet."
"The Americans have a secret spaceship?" I ask.
"That's what this trickle of evidence has led me to believe."
"What were the ship names?"
"I can't remember," he says. "I was smoking a lot of dope at the time. Not good for the intellect."
This was November 2000. By now, McKinnon was hooked. He quit his job as a systems administrator for a small business, "which hugely pissed off my girlfriend, Tamsin".
"You end up lusting after more and more complex security measures," he says. "It was like a game. I loved computer games. I still do. It was like a real game. It was addictive. Hugely addictive." It was never really politically motivated.
"I thought, 'Ooh, bloody hell.' And that's when I stopped for a while. And then my friend told me about DARPA. And so I started again."DARPA is the Defence Advanced Research Projects Agency, an intriguing collection of brilliant military scientists, funded by the Pentagon. DARPA has been widely credited with inventing, among other things, the internet, the global positioning system, the computer mouse, and - somewhat more boneheadedly - FutureMAP, an online futures market designed to predict assassinations and bombings by encouraging investor speculation in such crimes. The US Senate once described FutureMAP as "an unbelievably stupid idea". DARPA has long been of interest to conspiracy theorists because it is semi-secretive, bizarre and occupies that murky world that lies between science and war.
McKinnon was caught in November 2002. On the night before his arrest, McKinnon had been up playing games. "Maybe I'd been doing a bit of weak, fun hacking, too," he says. "I'd had one hour's sleep, and I woke up completely muddled, and suddenly at the bottom of my bed there was this voice: 'Hello, my name's Jeff Donson from the National High Tech Crime Unit. Gary McKinnon, you're under arrest.'
"They put Tamsin and me in the meat wagon. They took my PC, Tamsin's PC, three other computers I was fixing for friends. They went upstairs and took my girlfriend's aunty's daughter's computer."
McKinnon was kept in a police station overnight. Then the Americans offered him a deal, via his British solicitor. "They said, 'If you incur the cost of the whole extradition process, be a good boy, come over here, we'll give you three or four years, rather than the whole sentence.'
"I said, 'OK, give me that in writing.' They said, 'Oh, no, we can't do that.' So they were offering a secret trial, no right of appeal on the outcome, no comment to the newspapers, and nothing in writing. My solicitor, doing her job, advised me to take it, and when I said no, she was very 'Ooh, they're going to come down heavy'."
In return, McKinnon offered a somewhat harebrained counter deal, via a Virginia public defender. "I made a sort of veiled threat to them. I said, 'You know the places I've been, so you know the stuff I've seen,' kind of thing." He pauses and blushes slightly.
"You know, the, uh, Non-Terrestrial Officers. The spaceships. 'The whole world thinks it's co-operating in building the International Space Station, but you've already got a space-based army that you refer to as Non-Terrestrial Officers."' There is a silence. "I had very little evidence. It's not a very good bargaining chip at all, really, is it?"
Given the Justice Department has announced the information McKinnon downloaded was not "classified", and he was stoned much of the time, perhaps we can assume NASA is not too worried about his "discoveries".
McKinnon hasn't spoken publicly before, but now, with the extradition proceedings, nothing is left open to him. For a while, he thought he might end up like the computer nerd from WarGames, having a brilliant career working for the Americans. "They need people like me," he says. "But that's not going to happen."
Nothing much happened in the years since his arrest in 2002 under the Computer Misuse Act - no charges were brought against him in Britain. Then, on June 8, he found himself in front of Bow Street magistrates, the target of extradition proceedings. That's when the panic attacks kicked in again, the horror visions of life in a US jail. He had poked around, he says, but he hadn't broken anything, besides that one mistake. He thought he was going to get a year, max. Now they're talking about 70 years. "You know," he says. "everyone thinks this is fun or exciting. But it isn't exciting to me. It is terrifying."The extradition hearing will resume on July 27.